Tous les articles par Zef Bourdet

formes enseignées en maîtrise de forme

Les formes enseignées dans les formations de maîtrise de formes depuis 2011.

 

Hasegawa_Tohaku-Tai Ji Qi Gong
2013 – 2014
2014 – 2015
2017 – 2018
2021 – 2022

Le Tai Ji Qi Gong  “le Qi Gong du faîte suprême”

Le Tai Ji Qi Gong, fait partie des lignées « Yang Sheng ». C’est le Qi Gong de référence de l’école du Qi et le plus enseigné.
Dominique Banizette l’enseigne depuis 1992.

Cette série dont la fluidité et la beauté ne sont plus à démontrer a également une dimension poétique et spirituelle qui s’adresse et éclaire directement l’esprit. La libération des articulations, l’harmonisation de l’énergie et l’équilibre droite gauche, ne sont qu’une petite partie des effets corporels et énergétiques de cette série.

Le Tai Ji Qi Gong appartient à la lignée des Qi Gong Yang Sheng « Qi Gong pour nourrir la vie ». Il a son origine dans une forme en 13 mouvements, le Tai Ji Zhuang, composée par Xu Xuan Ping au VII siècle après JC, sous la dynastie des Tang ( 618 – 907 ).
Dans le courant du XXième siècle, Huang Xi Lin enseigna cette méthode et Jiao Guorui la diffusa en Chine, en Corée et en Allemagne. Il a été transmis à  Dominique Banizette par Minoru Hoshino élève direct de Jiao Guo Rui.

Le Tai Ji Qi Gong comme on le voit appartient à une lignée ancienne mais reste toujours vivant et en évolution. Cette lignée comprend un ensemble de pratiques spécifiques :
–  des préparations
–  des postures debout
–  des marches
–  une pratique de mouvement immobile, Tai Ji Jing Gong.
et des séries de Qi Gong dont
–  les 13 mouvements prophylactiques
–  et des formes particulières à cette lignée, du jeu des 5 animaux, des 6 sons thérapeutiques et des Ba Duan Jin.

Les Vertus du Tai Ji Qi Gong :

Comme dans toutes les séries de Qi Gong, chaque geste a un effet thérapeutique et énergétique particulier sur les méridiens et les organes et améliore donc la circulation de l’énergie et du sang dans l’ensemble des fonctions.

Mais comme chaque série il a aussi ses vertus spécifiques

  • L’immobilité des pieds pendant l’ouverture et la fermeture permet un fort contact à la terre.
  • La latéralisation et le déplacement des pieds dans tous les autres gestes entraînent un mouvement différent des 4 membres et donc un effet sur les 2 hémisphères cérébraux, ainsi qu’une amélioration de l’équilibre dans la circulation énergétique entre la droite et la gauche et une amélioration de la latéralisation par l’utilisation du pas de l’arc.
  • La mise en situation dans l’espace au début de la pratique amène à une pratique centrée mais ouverte sur l’extérieur grâce au placement de l’attention sur la vastitude de l’espace qui nous entoure, en relation avec les énergies du ciel, de la terre et de la grande nature que l’on incorpore.
  •  La mise en relation avec les énergies externes qui viennent renforcer le Dan Tian inférieur, provoque un nourrissement efficace des énergies internes et en particulier de Jing par l’absorption, dans chaque geste, de ces différentes énergies externes.
  • La mise en circulation systématique, entre chaque mouvement, de l’énergie absorbée amène une très grande présence de l’axe et du centre et une très grande fluidité de l’énergie. Elle permet également une meilleure répartition de l’énergie entre le haut et le bas, une dynamisation permanente de Chong Mai, par un travail spécifique sur l’axe entre chaque geste, ainsi qu’un nourrissement de Jing par la mise en mouvement de ces énergies vers les lieux de stockage, entre chaque geste.
  • Un renforcement de l’utilisation de Yi, l’intention et une meilleure possibilité d’expression de Shen grâce à un travail précis de positionnement du regard.
  • L’ouverture des articulations due à l’expansion du geste amène une élasticité accrue des tendons et des muscles et une amélioration de la rythmicité des mouvements biologiques internes par l’utilisation des forces dynamiques du corps, alternées et symétriques : ouvertures – fermetures, extension – retour.

 

l'été à l'école du qi -formation qi gongle Yang Sheng Ba Shi
2014 – 2015
2019 – 2020

« huit exercices pour nourrir la vie ».

Composé pour avoir une action préférentielle sur l’ensemble des merveilleux vaisseaux, sur le nourrissement des moelles et sur l’harmonisation des chaînes musculaires, cette série permet de rééquilibrer l’ensemble de la structure corporelle, de redonner ou d’entretenir la souplesse articulaire, le tonus musculaire, et l’élasticité des ligaments et des tendons. Elle renforce et harmonise l’énergie vitale, apaise l’esprit et le cœur.

Comme tous les Qi Gong, cette série peut être pratiquée par chacun pour son plus grand bénéfice. Cependant de part sa structure interne, ses effets sur la structure corporelle et sa tonicité, elle peut être particulièrement utile aux danseurs, aux sportifs, et aux pratiquants d’arts martiaux. La pratique de cette série va en effet leur permettre d’effacer les tensions inhérentes à leurs activités, d’entretenir leur corps et de renforcer leur niveau énergétique souvent mis à mal par les nombreux entrainements. Elle va également leur permettre d’accéder à un apaisement de l’esprit qui est trop souvent orienté, voir tendu, uniquement vers la réalisation d’un seul objectif, créant ainsi de nombreuses tensions tant corporelles que de l’esprit.

Or pendant ce laps de temps de la pratique, il n’y a pas d’objectif à avoir, juste être là et pratiquer. Cette mise en parenthèse du « vouloir », a un effet extrêmement apaisant et en même temps très structurant, pour le corps comme pour l’esprit.


sa genèse par D.Banizette

        – un commentaire d’Evelyne Castellino →

qi gong l'école du qi serie 2-4Yi Jin Jing – Xi Sui Jing,
2012 – 2013
2018 – 2019
2024 – 2025

 

 

 

 Le classique de la transformation facile des tendons et des muscles et le classique du nourrissement des moelles. Ce Qi Gong a été créé par Bodhidharma, moine Indien qui s’est établi à Shaolin.

Son objectif est de redonner de la vigueur à la personne en tonifiant les muscles, en assouplissant les articulations, en redonnant de l’élasticité aux tendons et en augmentant le niveau énergétique. Durant cette pratique c’est la respiration et l’énergie qui conduisent le geste. Il se pratique en respiration inversée dite Taoïste, avec expir par la bouche si nécessaire pour les débutants. La respiration est : profonde, régulière, uniforme, silencieuse. Pendant la pratique, il faut trouver la force élastique des tendons et des muscles. Pour trouver cette force, les tendons et les muscles sont mis en extension puis relâchés. La force se donne à l’inspire, mais l’expire est plus long que l’inspire. La force est plus importante que la posture, mais si la posture n’est pas correcte, on ne peut pas donner la force. Les genoux sont allongés ou relâchés mais pas pliés. Le corps est relâché, ouvert et souple L’énergie est fluide, elle descend et elle revient comme un ressort. Durant cette formation nous apprendrons le Yi Jin Jing transmis à Dominique Banizette par Cai Jian Yu, ancien directeur de l’institut de recherche sur le Qi Gong de l’université de médecine traditionnelle de Shanghai, aujourd’hui à la retraite. Une fois acquis la forme de base, nous entrerons dans la forme interne de cette série qui permet le nourrissement des moelles : le Xi Sui Jing. A chaque séminaire, un moment d’étude nous permettra d’entrer dans la vision théorique en lien avec cette série. Et grâce à la magie du pinceau chinois et des idéogrammes nous entrerons différemment dans la sensation interne de l’énergie. Outre le nourrissement des moelles, nous aborderons et approfondirons également la petite circulation céleste, Xiao Zhou Tian et l’assise en silence parce que ces pratiques font partie intégrante de toute pratique de Qi Gong. Pour ceux qui le désirent, quelques soirées seront consacrées à un enseignement de la pensée et de l’énergétique chinoise.

qi gong l'école du qi serie 2-4Ba Duan Jin
et pratique du petit bâton
2020 – 2021

 

Série phare de la pratique du Qi Gong, les Ba Duan Jin possèdent comme toutes les séries de Qi Gong différents niveaux de pratique qui vont de la pratique de santé à la pratique interne et de la pratique debout à la pratique assise.

Dans cette formation je vous propose donc, outre la forme habituelle des Ba Duan Jin de santé, de vous faire découvrir deux formes internes de cette pratique : une forme debout et une forme assise. Ces formes m’ont été transmises par Minoru Hoshino.

Nous aborderons ainsi les différents niveaux de pratique très finement élaborés par les maîtres qui ont créé ces séries il y a des millénaires, et ce dans leurs différentes approches, tant debout qu’assis, tant externe qu’interne. Ces différents niveaux vont de la mise en place des fondamentaux et de la structure corporelle pour les débutants, à la sensation des effets énergétiques et thérapeutiques pour les personnes plus avancées, pour en arriver aux niveaux très internes de cette pratique. A savoir les liens avec les méridiens extraordinaires, la petite et la grande circulation céleste, les 3 Dan Tian, le nourrissement des moelles et la place de Shen dans la pratique. Nous nous aiderons pour cela des petits poèmes qui ont été spécialement composés dans le passé pour aider à comprendre le sens profond de chaque geste.

Nous pratiquerons également les deux formes de petit bâton : le Tai Ji Chi Qi Gong et le Tai Ji Bang Qi Gong.

Ces deux séries qui m’ont également été transmises par Minoru Hoshino se complètent mutuellement et me semblent très en harmonie avec la pratique des Ba Duan Jin. Elles possèdent en effet également plusieurs niveaux de pratique allant d’une pratique douce et fluide qui permet de détendre le corps et l’esprit et d’harmoniser le mouvement des énergies internes, à une pratique plus tonique qui permet de libérer les tensions profondes tout en renforçant le corps et le niveau énergétique pour enfin aller vers une pratique interne des petites et grandes circulations célestes.

Si vous souhaitez en savoir plus vous pouvez lire des textes plus développé à la page « les Qi Gong Enseignés » ou en cliquant sur le lien suivant : lire la suite

 

IMG_0009-recadrerBa Duan Jin et 24 exercices Taoïstes
2015 – 2016

 

 

Série phare de la pratique du Qi Gong, les Ba Duan Jin ou « 8 pièces de brocard » possèdent comme toutes les séries de Qi Gong différents niveaux de pratique qui vont de la pratique de santé à la pratique interne et de la pratique debout à la pratique assise.

Dans cette formation je vous propose donc, outre la forme habituelle des Ba Duan Jin de santé, de vous faire découvrir deux formes internes de cette pratique : une forme debout et une forme assise. Ces formes m’ont été transmises par Minoru Hoshino.

Nous aborderons ainsi les différents niveaux de pratique très finement élaborés par les maîtres qui ont créé ces séries il y a des millénaires, et ce dans leurs différentes approches, tant debout qu’assis, tant externe qu’interne. Ces différents niveaux vont de la mise en place des fondamentaux et de la structure corporelle pour les débutants, à la sensation des effets énergétiques et thérapeutiques pour les personnes plus avancées, pour en arriver aux niveaux très internes de cette pratique. A savoir les liens avec les méridiens extraordinaires, la petite et la grande circulation céleste, les 3 Dan Tian, le nourrissement des moelles et la place de Shen dans la pratique. Nous nous aiderons pour cela des petits poèmes qui ont été spécialement composés dans le passé pour aider à comprendre le sens profond de chaque geste.

Les 24 exercices taoïstes, série de 24 mouvements très simple dont l’ensemble produit une série ludique et très complète. Elle s’utilise plutôt en préparatif dans les cours de Qi Gong et elle est appréciée des personnes qui pratiquent le Tai Chi Chuan.
Par sa simplicité et sa variété elle est également très appréciée des enfants et des âgés.
Excellente base de départ, alliant douceur, fluidité et tonicité, l’accent est mis sur l’enracinement, la stabilité, le placement de l’axe, la coordination, la souplesse articulaire et le placement de la respiration.
Cette série m’a été transmise il y a longtemps par Jean M.ichel Chomet qui l’avait lui-même reçu de maître Chu King Hung.

 

Hasegawa_Tohaku« Wu Dang Qi Gong 1 & 2 »
2017 – 2018
2023 – 2024

 

Les Qi Gong des monts Wu Dang

Issus des monts Wu Dang, ces Qi Gong constituent un ensemble comprenant deux séries

  • Le Wu Dang 1 qui comprend 15 mouvements
  • Le Wu Dang 2 qui en comprend 14
  • Une série de 6 postures
  • La pratique de la méditation.
    Ils ont été transmis à Dominique Banizette par Peter Moy au début des années 1990 à l’IEQG.

Le Wu dang 2 est enseigné en cycle 2 et en post-formation (formation sur les formes et Nei Gong).
Le Wu Dang 1 est uniquement enseigné en post formation.
La méditation de simple présence et les postures sont enseignées tout au long du cursus de formation.

Les pratiques des monts Wu Dang sont très anciennes et font partie des outils qui peuvent apporter l’harmonie, augmenter la durée de vie, prévenir les maladies et permettre le développement spirituel de l’esprit.
D’après Peter Moy, les autres outils sont : le calme émotionnel, une bonne nourriture, le contact avec la nature, l’exercice physique et l’étude.

Comme tous les Qi Gong, ces séries sont basées sur la vision médicale de la tradition chinoise et sont en accord avec la pensée et la cosmogonie Taoïste.

Elles agissent sur les 3 niveaux de l’être, indissociables dans la pensée chinoise
–  Jing
–  Qi
–  Shen

Et permettent de réguler les composantes de la nature humaine   
–  Le corps, Xing
–  L’esprit émotionnel, Xin
–  La respiration, Xi       

Pour les Taoïstes il est important de réguler ces 3 composantes car 

  • L’esprit fonctionne mieux à l’intérieur d’un corps en bonne santé.
  • Le corps fonctionne mieux lorsque le cœur et l’esprit sont apaisés.
  • Une respiration ample et profonde permet d’optimiser le fonctionnement des organes et d’apaiser le cœur et l’esprit

Ces Qi Gong se pratiquent

  • Avec un mélange de rigueur et de douceur
  • Le geste en accord avec la respiration
  • Le corps et l’esprit unifiés
  • L’esprit est silencieux, léger, lumineux, serein.

Le corps est perçu dans sa totalité, on n’est pas séparé et on pratique dans une sensation de légèreté.
En harmonie avec l’espace tout autour comme s’il nous accueillait. Le geste se dessine dans cet espace.
Le regard est ouvert sans focaliser, présent, lumineux, il manifeste la présence de Shen. Les effets de la pratique se reflètent dans les yeux.

Le Wu Dang 1 est une série très complète et facile à pratiquer qui s’adresse à toute personne quelle que soit sa santé ou sa constitution physique. Ce Qi Gong permet

  • D’harmoniser la circulation de l’énergie, des liquides et du sang.
  • De renforcer le niveau énergétique.
  • De détendre le diaphragme et d’apaiser la respiration.
  • De libérer les articulations.

Ce qui optimise le fonctionnement des organes et permet de retrouver ou de conserver une bonne santé et d’augmenter la durée de vie.

Le Wu Dang 2 est une pratique d’alchimie interne qui permet à des pratiquants avancés de réaliser l’inversion de l’eau et du feu. Autrement dit d’enclencher la transformation de Jing, l’essence en Shen, l’esprit par l’intermédiaire de Qi, le souffle. Ceci afin que Shen puisse recontacter sa source, le Tao et retourner au Vide absolu : Wu Ji.
Dans la pensée chinoise, le vide absolu ne signifie pas le néant, il est plutôt en résonance avec ce que les recherches récentes en physique quantique nomment « l’espace quantique » et que la Chine ancienne exprimait par Wu Ji : le lieu où toutes les transformations sont possibles.

De façon imagée durant la pratique nous mettons le feu lumière du Dan Tian médian en présence de l’eau du Dan Tian inférieur, créant ainsi « les nuées » qui en s’élevant vont nourrir et éclairer Shen.

« Tout part de Wu Ji et se développe en Tai Ji » disait Peter Moy.

Ce Qi Gong n’est enseigné qu’en cycle 2 et en post formation car, pour réaliser l’alchimie interne il est nécessaire :

  • D’avoir renforcé son niveau énergétique, c’est à dire d’avoir engrangé du Qi sous forme de Jing et que cette énergie lorsqu’on la met en circulation, soit harmonieuse, fluide, mobile. Les premiers mouvements sont donc consacrés à charger en énergie les différents niveaux, à harmoniser et mobiliser l’énergie et à la mise en relation dynamique des différents Dan Tian.
  • Que l’énergie soit raffinée, c’est à dire propre, pure, claire, lumineuse. Deux des mouvements centraux sont consacrés à l’élimination des toxines et durant toute cette série on capte des énergies claires.
  • Que le corps et l’esprit soient unifiés et que l’esprit et le niveau médian soient paisibles. Pour cela on pratique Wu ji entre chaque geste.
  • De faire une pratique spécifique de mise en relation de l’eau et du feu. Les 3 derniers mouvements procèdent de cette mise en relation.

« Plus la méthode est simple plus l’effet est profond » disait Peter Moy.

singeLe jeu des 5 animaux,
“Wu Qing Xi”
2011 – 2012
2016 – 2017
2022 – 2023

 

C’est une des plus vieilles et des plus complète série de Qi Gong. Composée par Hua Tuo, célèbre médecin et chirurgien de la Chine du deuxième siècle, il a composé cette série à partir de pratiques déjà existantes, de sa connaissance intime de la médecine chinoise et de l’observation des animaux sauvages, dans l’objectif de garder l’organisme en bonne santé ou de le rééquilibrer. Nous y apprendrons les 5 marches des 5 animaux de la lignée de l’école du Qi : le Qi Gong Yang Sheng de Jiao Guo Rui. Et une fois acquises les formes de bases nous entrerons dans la dynamique interne de chaque animal en nous laissant habiter par son caractère et par son énergie personnelle, par son cri, sa façon de se mouvoir et de se déplacer, de se nourrir d’entrer en relation etc.… A chaque séminaire, un moment d’étude nous permettra de rentrer dans la compréhension et la spécificité de chaque animal et des effets relatifs à chaque marche. Et grâce à la magie du pinceau chinois et des idéogrammes nous entrerons plus avant dans la sensation interne de chaque animal par le tracé de son idéogramme. Nous aborderons et approfondirons également la petite circulation céleste, Xiao Zhou Tian parce que cette pratique fait partie intégrante de la pratique avancée du jeu des 5 animaux, Wu Qin Xi.Et aussi une étude des textes attribués à Hua Tuo

 

 

Lettre de Peggy Bekmezian aux élèves et enseignants de l’école du Qi

Bonjour à tous et toutes,

C’est une page qui se tourne. Mais ce n’est pas la fin d’une histoire…
L’Ecole du Qi se transforme sous le nom de L’inspire et le geste.
Nous le savons tous, Dominique et Zef, sont irremplaçables !
Pour autant, ma volonté est d’être garante d’une transmission, d’une lignée et d’un enseignement qui a une valeur inestimable. Celle d’ouvrir la porte de L’Esprit et du Cœur, d’avancer pas à pas sur le chemin lumineux de la pratique dans le Qi-Gong et dans son quotidien. J’ai eu le privilège d’être la plus proche prétendante de Dominique et Zef.
Tout en reconnaissant les qualités de chercheur de Zef et ses capacités à nous faire nous interroger, mon cœur, lui, a toujours voulu épouser les valeurs et qualités de Dominique. C’est l’aspirante qui regarde sa bien-aimée avec candeur et admiration.

C’est une histoire d’amour qui s’est construite, qui a grandi et que je souhaite perpétuer.
Je ne suis pas seule dans cette aventure, puisque Eric Grunewald, mon compagnon de vie,  reprend le flambeau également à mes côtés.

L’héritage de Zef et Domie se perpétue en chacun de nous et au-delà de nous.
J’ai la sensation que nous sommes tous porteur de cette flamme.
Si l’on souhaite que l’histoire continue, cette transmission a besoin de vous. Les temps sont plus difficiles qu’il y a 20 ans pour les écoles de formation, aussi votre aide nous est précieuse lorsque vous évoquez à vos élèves ou à vos proches, l’école où vous vous êtes formés et ce que cela vous a apporté.
Ce serait « joie » également de vous croiser  dans les nouvelles propositions que nous ferons.

« La tradition n’est pas le culte des cendres, mais la préservation du Feu » (Thomas More).
Animons encore ce feu, pour que cela soit vivant, riche, joyeux et vaste !
Merci Domie, Merci Zef, merci de nous ouvrir pleins de possibles !

En y mettant tout notre cœur et notre volonté, nous avons bon espoir que l’histoire ne s’arrête pas là… et que le rêve continue dans la réalité.

En toute attention,
et un sourire en partage
Peggy Bekmezian

Lettre de Dominique Banizette à ses élèves et à ses collaborateurs

Bonjour à vous toutes et tous

Vous le savez peut être car la dernière newsletter le laissait sous entendre et j’en parle depuis déjà quelques mois aux élèves qui viennent à Joannas, j’ai pris la décision de m’arrêter, autrement dit de prendre ma retraite, d’ici deux ans.

Je vais bien sûr mener à terme les formations en cours.
A savoir :
– la promotion de deuxième année de cycle 2 qui finira en mai 2025
– la promotion de première année de cycle 2 qui finira en 2026.

En ce qui concerne « les maîtrise des formes »,
comme je n’arrive pas à envisager de m’arrêter sans proposer une dernière fois les deux formes chères à mon cœur,
la maîtrise de forme de cette année sera suivie
– en 2025-2026 d’une maîtrise de forme sur le Tai Ji Qi Gong
– en 2026-2027 d’une maîtrise de forme sur le Yang Sheng Ba Shi

Mais l’école du Qi ne s’arrête pas là pour autant. Voilà maintenant 15 ans (depuis 2009) que Peggy Bekmezian se forme auprès de moi et de Zef avec une incroyable constance. En 2013 elle a repris le cycle 1 d’abord accompagnée puis, depuis de nombreuses années, en autonomie. Et depuis maintenant cinq ans elle m’accompagne sur le cycle 2.

C’est donc avec une grande confiance et beaucoup de gratitude que je lui confie le soin de continuer à transmettre les valeurs de l’école du Qi au sein de ces formations. Car hormis ses qualités propres de gentillesse, de joie de vivre, de constance, de profondeur, d’ouverture du cœur, d’humilité, de sincérité dans sa pratique et dans sa recherche, … Elle a durant toutes ces années de formation, puis de collaboration acquis une grande compétence tant dans sa pratique que dans sa pédagogie.

Bien sur cette transmission va amener quelques transformations. N’est ce pas un des grands principes du Tao que de considérer que tout change tout le temps. Ce principe se vérifiant quotidiennement!
– le cycle 1 va donc se déplacer en Isère au lieu dit « Céleste ».
– il sera pris en charge par Peggy et Eric son compagnon.
– l’association de Peggy, « L’inspire et le geste » en sera la structure organisatrice.

L’école du Qi reste à Joannas pour y finir sa vie tranquillement ou pour y trouver un renouveau si les enseignants du réseau viennent y organiser des stages afin d’y faire vivre l’esprit de l’école comme on le leur a proposé.

Quand j’ai imaginé l’école du Qi en 2000, je n’avais aucune idée du formidable élan que ça allait donner à notre vie. Un élan qui a comblé bien des domaines, depuis le domaine matériel avec la construction des Jardins du Tao, le domaine relationnel et social par les rencontres et les échanges si riches et joyeux avec vous, les élèves et vous, les enseignants qui nous avez accompagnés durant toutes ces années afin que vive l’école du Qi. Le domaine familial puisque nos deux enfants se sont investis dans ce projet, Camille par l’enseignement et Thibault par sa cuisine grandement appréciée et par la reprise de la gestion du lieu. Le domaine amical, certains d’entre vous étant devenus plus que des élèves, des personnes chères à notre cœur. Et enfin le domaine spirituel car nous avons le bonheur et le privilège de vivre, non seulement dans un lieu de grande nature, mais dans un lieu nourrit et éclairé par une pratique ouverte et lumineuse quasi quotidienne : la notre, mais aussi la votre. Plus de 30 années d’enseignement et votre présence auprès de moi m’a ouvert des chemins vers lesquels je ne serais probablement pas aller sans vous. Soyez en ici remerciés.

Je vais donc continuer ma pratique et mes recherches dans la voie que m’ont transmis mes maîtres et que j’ai essayé de vous transmettre. Je vais aussi avoir du temps pour peindre, en tous cas je l’espère, pour écrire, j’ai à finir le livre sur le Tai Ji Qi Gong que j’ai commencé et j’ai quelques autres idées en têtes.

J’ai aussi quelques idées pour que, si vous le désirez, on puisse continuer à se voir de temps en temps et pratiquer ensemble.

Vous le savez, nous en avons déjà parlé,
Nous ne sommes pas séparés, la séparation n’est qu’une apparence.
L’esprit dans sa nature fondamentale est transparente vacuité.
Par cette vacuité tout est relié.
La ligne du temps est trompeuse, elle a l’apparence d’une continuité.
Pourtant dans l’ici et maintenant tout est là,
Et ce qui paraît finir n’est que le début d’autre chose.
Éternelle continuité spiralée.
La ligne d’horizon, elle, induit l’idée de distance, d’éloignement,
Mais L’espace est vaste, sans limite, lumineux,
Et nous sommes cet espace vaste, radiant et sans limite.

Je vous embrasse avec affection
Dominique

Le ressenti dans la pratique

Un des aphorismes du Lao Zi nous le dit assez clairement : « Celui qui parle ne sent pas, celui qui sent ne parle pas ». Également traduit par « celui qui parle ne sait pas, celui qui sait ne parle pas ».

Les deux traductions nous indiquent la même impossibilité d’être dans la sensation ou le ressenti quand la partie analytique du cerveau, en l’occurrence le fait de parler, est en action.

Dans la vision chinoise de la nature humaine, le ressenti est assujetti à la détente du corps et de l’esprit. Nous allons donc aborder dans un premier temps l’accès à la détente corporelle qui est directement liée à la détente de l’esprit. Nous aborderons ensuite le placement de l’esprit dans les ressentis pendant la pratique.

Pour accéder à la détente corporelle, il est nécessaire de mettre en œuvre deux processus.

– La recherche d’un placement du corps en harmonie avec la position debout de l’être humain, c’est à dire en considérant la structure verticale de l’humain. Ce qui implique une prise en compte du positionnement de l’ensemble du squelette et en particulier le positionnement du bassin et de la colonne. Mais également la tonicité particulière des différents groupes musculaires, la fluidité des fascias, l’élasticité des ligaments et des tendons …

– Mais, pour accéder à une détente profonde, cette compréhension générale, ce positionnement théorique de la corporalité humaine doit également être en accord, en harmonie, en agrément, avec la structure personnelle de chacun, afin de ne pas aller contre la façon dont chaque personne exprime le fait d’être vivant et en mouvement, sous peine de recréer des tensions.

Cette qualité de détente va grandement favoriser la détente du diaphragme et la tranquillité de la respiration elle même en lien avec la paix de l’esprit et l’apparition des ressentis dans la pratique. Si le corps n’est pas « dans sa place », des tensions apparaissent et les ressentis sont beaucoup moins forts, voir parfois, seulement induits par la pensée.

Cependant, nous avons une image corporelle de nous même bien inscrite dans la conscience, voir dans la partie non consciente de l’esprit. Pour que le placement corporel se modifie, il va donc être nécessaire de passer d’abord par la prise de conscience, la compréhension et l’analyse de ses placements personnels et de ses façons de produire un geste. C’est à dire par une conscientisation et un ajustement depuis l’extérieur. Dans ce moment là il est possible, voir judicieux, d’utiliser un miroir ou de se filmer. Cela facilite les prises de conscience.

Mais, pour que cet ajustement corporel perdure et s’installe pleinement dans le temps, vient ensuite, ou plus souvent conjointement, la nécessité d’avoir la sensation de son placement depuis l’intérieur, afin que ce nouvel ajustement puisse s’inscrire dans le schéma corporel à la place de la sensation précédente.

C’est le passage à la proprioception. C’est à dire la capacité que l’on a de percevoir de l’intérieur la position des différentes parties de notre corps, sans le recours à la vision. Ce sens dans la pensée chinoise est lié au sens du toucher, au Cœur, au sang et à la modalité feu. Il peut être vécu de façon spontanée ou inconsciente, c’est le cas de la plupart des mouvements que nous faisons dans notre vie quotidienne. Dans la pratique du Qi Gong nous préférerons sa forme consciente qui nous permet d’avoir une sensation claire et précise de notre position corporelle dans l’espace.

Cependant, une fois que le corps est « dans sa place » et que la structure est fluide, la problématique va être de ne pas « penser » les ressentis qui apparaissent dans la pratique, mais de rester dans les sensations corporelles sans passer à l’analyse. Autrement dit rester dans la proprioception, le toucher intérieur.

Or très souvent, même si on n’induit pas un ressenti par la pensée, une fois qu’il apparaît, au lieu de rester simplement dans ce ressenti, on le pense, on le nomme, du coup on le juge, on l’analyse, on le justifie, … On le passe au filtre de l’analyse du mental et ce faisant, même si on croit rester dans le domaine du ressenti, en réalité on quitte ce domaine pour entrer dans un autre domaine de l’esprit : le domaine de la pensée et de son expression.

Dominique Banizette et Zef Bourdet
Chabottonnes le 1er Juin 2024

Relation entre YI, le propos et ZHI, la puissance réalisatrice.

 

par Dominique Banizette

 

La vie est mouvement. Nous pouvons l’observer à toutes les échelles de la vie. De la plus lointaine galaxie à la plus petite particule de lumière.

La vie est transformation. C’est aussi ce que nous pouvons observer à chaque instant. Rien ne perdure, tout change tout le temps, parfois pour notre plus grand bonheur, d’autres fois pour notre plus grand désarroi.

La vie, celle des humains en tous cas, car je ne m’aventurerai pas ici à projeter mon propos au delà du champ de l’humanité, la vie donc que nous développons, est aussi desseins, propos, intentionnalité, toutes expressions issues de la pensée ou de l’esprit, nommées Yi en chinois.

En accord avec, en rejet contre ou en questionnement sur … l’ensemble de nos actes sont précédés et sous tendus par les réflexions et les choix qui engendrent nos intentions, nos intérêts, nos rêves … pensées particulières qui façonnent notre vie.

C’est de cette catégorie de pensées, très constructives quand elles sont en lien avec Zhi, la puissance réalisatrice des Reins, que je me propose de vous entretenir un court instant dans ce petit texte.

La pensée qui précède donc, celle qui impulse l’action, mais aussi celle qui grâce à Zhi, soutient le propos dans le temps et va l’amener à réalisation. Ce type de pensée appelée Yi-Zhi dans la pensée chinoise est aussi fondamental dans la pratique que dans la vie.

Commençons par nous intéresser à Zhi, la puissance réalisatrice, la détermination.

Selon le dictionnaire Ricci : Zhi est la volonté profonde, la détermination, l’aspiration, la résolution, la capacité réalisatrice, le fait d’être tendu vers un but.

Pour le Su Wen                      C’est le propos qui se développe en intention

Pour la MTC               Zhi est hébergé aux Reins. C’est le Ben Shen (racines de Shen, l’esprit) des Reins. C’est la puissance spirituelle propre à la fonction Reins, liée à la modalité Eau.

Selon le dictionnaire occidental*,

La volonté est une disposition mentale, une faculté à se déterminer librement à agir ou à s’abstenir, de façon conforme à une intention.
La détermination, attitude de celui qui agit sans hésitation et dans la durée.
L’aspiration, action de porter ses souhaits vers une réalisation.
La résolution décision volontaire fermement arrêtée avec intention de s’y tenir.

Zhi nous engage donc dans le mouvement même de la réalisation de nos motivations, de nos projets. Il permet la constance, la persévérance, la détermination dans la poursuite d’un objectif. Il est puissance réalisatrice. Il est intentionnel et engage le temps.

Cette détermination ne doit cependant pas être confondue avec le vouloir ou la velléité.

Selon le dictionnaire occidental*, la velléité, est un désir, une envie faible, une tendance mal affirmée, un souhait qui n’aboutit pas à une décision. C’est un mouvement spontané de l’organisme, une disposition temporaire physiologique ou psychique suscité par une idée, l’imaginaire, la mémoire, les besoins ….

On voit donc que le vouloir ou velléité n’est pas lié à l’intention et ne s’appuie pas sur la puissance réalisatrice des Reins. Il n’a pas d’engagement dans le temps, mais a seulement des vues à court terme et cherche la satisfaction immédiate : désir, envie, souhait …

Zhi, la puissance réalisatrice des Reins, est plus condensée, concentré, déterminée que la velléité, qui est plus légère, plus passagère.

On peut noter cependant que cette puissance seule ne suffit pas, car elle ne contient pas d’intention 

en elle-même ! Zhi, Ben Shen des Reins est une énergie constante, disponible, qui donne la possibilité d’agir et de mener à bien des propositions. Mais c’est une énergie non différenciée, inactive par elle-même. Il lui faut l’apport d’une direction pour pouvoir s’activer. C’est là l’apport de Yi, le propos.

Zhi, la puissance des Reins, est la base réalisatrice sur laquelle va pouvoir s’appuyer Yi, le propos pour mener à bien son objectif.

 

L’orientation du mouvement, le domaine de Yi.

Yi, l’intention, le propos est directionnel. C’est le petit mouvement de l’esprit qui va imprimer un sens, une direction à un objectif.

 

Selon le dictionnaire Ricci :
Yi est une intention, un dessein, un propos, une idée, une pensée, un intérêt, un sentiment personnel.

En philosophie chinoise     C’est le plus léger des mouvements de l’esprit dans l’éveil d’un intérêt ou dans la cessation de cet intérêt. C’est une préconception, l’ébauche d’une pensée. C’est la première image qui se présente à l’esprit.

C’est aussi le sentiment personnel, l’intention, que celui qui parle, pense et agit, met dans ce qu’il exprime.

En MTC                             Yi est hébergé à la Rate, c’est le Ben Shen de la Rate. La puissance spirituelle propre à la fonction Rate, lié à la modalité Terre

En alchimie Taoïste           C’est l’idée directrice.

Selon le dictionnaire occidental*,

Une intention : c’est l’action de la volonté par laquelle on se propose de diriger l’activité vers l’objectif à réaliser.

Un dessein : idée que l’on forme d’exécuter quelque chose, intention, projet.
Un propos : ce qu’on se fixe pour but.
Une idée : représentation élaborée par la pensée. Manière de concevoir une action ou de se représenter une réalité.
Une pensée : c’est une idée, une représentation, une image, une réflexion produite dans la conscience par la faculté de réfléchir.
Un intérêt : état d’esprit qui prend part à ce qu’il trouve digne d’attention. Attention que l’on porte à quelque chose.

Rencontre entre la Terre et l’Eau, Yi Zhi

 

Comme on le voit, Yi est un mouvement de l’esprit, on peut même dire un mouvement du Cœur-Esprit (voir le paragraphe suivant), porteur d’énergie, d’intention. C’est une pensée dynamique à l’origine de la conscience de l’acte, de la construction de l’acte et l’accompagnant dans sa réalisation.

Yi est une proposition de mise en mouvement. Et, bien que de nature précise, il est du domaine de la légèreté, de la vibration, de la matière subtile de l’esprit.

Pour que cette proposition perdure et que l’intention de départ, le « léger mouvement de l’esprit », arrive à se concrétiser, la présence de Zhi, la puissance énergétique et réalisatrice des Reins va être nécessaire. C’est l’association de Yi et de Zhi qui porte le propos à réalisation. C’est cette qualité d’intention qui accompagne l’action que l’on appelle Yi Zhi et qui s’avère tellement précieuse et réalisatrice tant dans la vie que dans la pratique.

Yi Zhi est l’intention précise, stable, permanente mais claire et légère, sans aucune lourdeur, qui se met en place, lors de la rencontre féconde entre la Terre et l’Eau. Entre l’énergie de la Rate mobile, dynamique, harmonisante, légère, créatrice et celle des Reins stable, solide, ferme, constante. C’est la puissance de rassemblement, d’harmonisation et de diffusion des idées, des pensées, de la mémoire.

Nécessité de la paix du Cœur, Xin et de l’esprit, Shen

 

Cependant, pour que Yi et Yi Zhi puissent s’exprimer, il va également falloir compter avec l’acceptation paisible et confiante du Cœur. Car Yi, le Ben Shen de la Rate est une des 5 racines de Shen. Et Shen, l’esprit, principe organisateur a sa résidence au Cœur.

Yi ne pourra donc trouver sa libre expression, si le Cœur, résidence de Shen, n’est pas apaisé.

Or le Cœur ne peut être paisible et serein, si les émotions ne sont pas régulées et si Xin, la pensée du Cœur liée aux émotions, n’est pas tranquille.

Une vibration, une intention, un léger mouvement de l’esprit s’offre au Cœur.

Celui ci peut l’accepter ou la refuser.

S’il refuse, la vibration disparaît.
S’il la reconnaît et l’accepte, une pensée, une image, une représentation, un propos, Yi, se forme en lien avec la Rate.
Que Zhi la volonté liée aux Reins intervienne et le propos sera fermement établi. Il perdure et devient une intention stable : Yi Zhi

Quand Yi Zhi, une intention stable, persiste en accord avec le Cœur et les Reins, elle se développe avec la puissance et la persévérance ferme mais douce de la plante quand elle s’élève de la Terre vers le Ciel.

 

Dans la pratique en mouvement : préexistence de Yi, concomitance de Yi Zhi.

 

Reste à savoir pour nous pratiquants comment et à quel moment Yi et Yi Zhi vont s’exprimer dans la pratique.

Pour un pratiquant débutant, Yi, l’intention, le propos, est une idée assez vague. L’attention, l’intention, le propos, la puissance réalisatrice, … ne sont pas des positionnements de l’esprit volontiers développés dans nos sociétés. Nous sommes plutôt dans la performance, la réussite, la concentration … Et mise à part l’injonction souvent répétée aux enfants « fait attention il va t’arriver ceci ou cela ! », nous ne les éveillons que très peu à cette belle capacité que nous avons en nous de développer une attention sereine et ouverte à tout ce qui est, une présence globale à notre environnement, tant intérieur qu’extérieur et une conscience fine des évènements petits ou grands qui se produisent à chaque instants. Comme par exemple, la caresse d’un léger souffle de vent, le chant d’un oiseau qui nous parvient, une sensation qui se manifeste, un nuage qui passe, une pensée qui se lève et s’en va, une image ou une intuition qui nous arrive, … ou encore une personne qui arrive et les sensations que ça nous procure, l’écoute de l’autre, l’intérêt qu’on lui porte ou l’attention qu’on porte à ses propos, …

 

Alors, malgré l’émerveillement que les élèves débutants manifestent devant la beauté et l’harmonie de la pratique, l’enthousiasme qu’ils ressentent de pouvoir produire eux-mêmes des gestes si beaux et l’étonnement qu’ils ont devant la rapidité d’apparition des sensations et des ressentis, ils sont très vite rattrapés par leurs habitudes de fonctionnement. Très vite ils se retrouvent tout entier centrés sur eux même et « concentrés » sur la réalisation du geste « bien fait ».

Pour ma part, après trente années d’enseignement, je constate que c’est très bien ainsi. Car j’ai pu observer que cette attention-concentrée des élèves débutants, évite à leur esprit de vagabonder. Cette attention là qui est aussi du domaine de Shen, l’esprit, commence à forger en eux la capacité à être complètement présent à l’instant, complètement présents à ce qu’ils sont en train de faire. C’est-à-dire un geste, que l’on répète et que l’on répète encore … Ainsi, Tranquillement et sans y mettre trop d’attention, l’esprit et le cœur s’apaisent.

 

A force de répétition, un jour le geste est connu, tellement connu qu’il se fait presque tout seul, facilement, légèrement et si détendu que l’esprit se trouve disponible pour d’autres choses. L’esprit du pratiquant va alors relâcher « sa concentration », relâcher l’idée du « bien faire », s’ouvrir et prendre conscience de tous les évènements, toutes les sensations, intérieures et extérieures qui ont lieu conjointement au geste pendant la pratique. Tout ce qui vit en nous et en dehors de nous pendant que le geste se déroule, se déploie et revient, à chaque fois différent comme si chaque fois était la première fois.

A l’intérieur, la respiration s’opère aisément, le diaphragme monte et descend librement, l’air rentre et sort sans contraintes. Les ligaments et les tendons ont retrouvés leur élasticité, les muscles et les articulations se sont relâchés, le corps bouge facilement et harmonieusement. Le sang et les liquides circulent de façon fluide, le Qi également, les organes sont bien irrigués et fonctionnent au mieux de leurs possibilités.

A l’extérieur toute la vie est là, présente, à la fois tout près de nous et très loin, et on se sent en relation intime avec cette vie là. Les cinq sens, ouverts mais paisibles, nous renseignent sur l’environnement proche sans que cela ne vienne perturber la pratique. Au contraire ces informations viennent très simplement enrichir les sensations. Et étonnamment la présence, la conscience de l’environnement lointain est là également. On ne se sent plus séparé mais au contraire inscrit dans notre espace de vie que l’on peut percevoir comme très vaste.

Les souffles et les esprits circulent librement à l’intérieur de nous et entre l’intérieur et l’extérieur. L’attention, la présence, Shen s’est ouverte. La pratique a commencé son œuvre.

 

Nous avons vu que la capacité d’attention-concentrée que les élèves ont développée pour l’apprentissage de la gestuelle et du placement de la structure, a permis d’apaiser le cœur et l’esprit et d’amener les premières sensations. Maintenant que la concentration se relâche et que l’attention s’ouvre, à l’intérieur comme à l’extérieur de nous, qu’elle se déploie, vaste et sereine, elle va pouvoir jouer son rôle de point d’appui à l’expression de Yi.

Comme précisé au paragraphe « Nécessité de la paix du cœur et de l’esprit », cette capacité de présence, d’attention est une des expressions de Shen. Yi, la pensée qui induit le geste et l’intention, et Yi Zhi, la pensée qui accompagne le geste et l’énergie, ont besoin de cette qualité de présence de l’esprit pour pouvoir s’exprimer. Le pratiquant devra d’ailleurs veiller à l’entretenir, tant dans la pratique que dans la vie, car les émotions qui sont partie intégrante de la vie ont la capacité à déstabiliser facilement le cœur.

 

Ainsi, Yi prenant appui sur cette qualité d’attention et bénéficiant de la détente du corps et de la tranquillité du cœur et de l’esprit qui se sont établis durant les années de pratique, va pouvoir exprimer sereinement une intention et Yi Zhi l’accompagner vers sa réalisation.

La pratique va alors s’enrichir de toutes les possibilités créatrices que nous offre l’esprit. La pensée chinoise ne nous dit-elle pas « là ou va la pensée va l’énergie ». En émettant, par exemple, l’intention de laisser sortir des toxines par les Yong Quan ou par le souffle, nous allons avoir une action réelle sur la mise en mouvement du Qi à l’intérieur de nous. Et l’action sera tout aussi réelle si le propos est de conduire l’énergie à un endroit particulier du corps ou le long d’un méridien spécifique ou encore si on propose à notre diaphragme un placement particulier de la respiration ou à notre esprit de se poser sur un point précis du corps ou sur un organe particulier ou au niveau d’un des Dan Tian …

Mais Yi et Yi Zhi peuvent également nous permettre de contacter et de recueillir les énergies de la nature, du Ciel, de la Terre, des arbres, de l’univers et de les incorporer, afin de renforcer le Qi interne.

 

La pensée est légère mais puissante.

 

Quelques années plus tard pour le pratiquant avancé, dans l’espace vide des transformations, juste avant que le mouvement ne se déploie ou revienne, le Dan Tian inférieur, la respiration et Yi, se manifestent. Dans cet espace-temps infinitésimal de la transformation, alors que le geste et la respiration sont encore suspendus, Yi, « léger mouvement de l’esprit », trace le geste, il donne sens et direction au geste en relation avec le centre-Reins et la respiration. Le geste n’est pas encore fait mais il est déjà existant puisque déjà tracé. On dit à ce propos que «Yi est premier ».

Puis, quand l’énergie se manifeste au Dan Tian inférieur, le mouvement comme libéré par le centre-Reins, peut se déployer ou revenir librement. Il suit l’impulsion, la trace, la proposition induite par Yi, tout en conservant bien sur la capacité de s’ajuster à chaque instant.

Yi Zhi chemine alors calmement à l’intérieur du geste qu’il a lui-même induit et « il conduit le Qi », délicatement, sans tensions, sans vouloir, avec la légèreté, la clarté et la précision du rêve. Comme un regard, une trace de lumière, une invitation qui permet à quelque chose qui n’était pas localisé auparavant de se manifester.

 

 

Dominique Banizette

Joannas le 22 Octobre 2021

 

 

* petit Robert et petit Larousse.

Les 6 sons thérapeuthiques

1er lotus aout 2015-012Liu Zi Jue,   « les 6 expressions subtiles »

 

Ce que l’on traduit souvent en français par « 6 sons thérapeutiques » peut également se traduire par «  les 6 expressions subtiles », dans un mot à mot qui nous rapproche d’avantage des images générées par les idéogrammes.
Cette série particulière de Qi Gong s’appuie sur l’émission de sons en rapport avec les 5 modalités.
La vie est vibrations et nous faisons partie intégrante de cette vie. Nous sommes donc nous même vibrations. Il semble que lorsqu’un son, c’est-à-dire une vibration, est émis et qu’il est accordé à la vibration originelle d’une de nos fonction organique, cela permet à l’organe de se recaler sur sa vibration propre. Ce son peut être émis de l’intérieur ou de l’extérieur.
Dans la série des 6 expressions subtiles nous émettons nous même les sons, un pour chaque organe. L’effet thérapeutique est puissant et souvent immédiat, comme si cette vibration émise réveillait une mémoire à l’intérieur du corps permettant à l’organe de retrouver sa musique personnelle.

le jeu des 5 animaux

qi gong l'école du qi singe“Wu Qing Xi”

Qi Gong de santé, très populaire en Chine, basé sur l’imitation d’animaux : le tigre, l’ours, le cerf, le singe et la grue.

Le jeu des 5 animaux est une technique de longévité qui imite les mouvements de cinq animaux sauvages.
Il préconise l’utilisation de la pensée pour augmenter l’effet des exercices et améliorer la circulation du Qi. Il régule le corps, la respiration et l’esprit.

C’est un des Qi Gong les plus anciens. Il fut composé par un médecin Hua Tuo, il y a environ 1800 ans, sous la dynastie des Hans postérieurs ( 25 ap JC – 220 ap JC).

Hua Tuo (142-219) fut un médecin de renom, dont la célébrité s’est prolongée jusqu’à aujourd’hui. Chirurgien, gynécologue, pédiatre, il utilisait tout autant l’acupuncture que la pharmacopée ou les moxas.  Il passe pour être le créateur du premier anesthésique. Hélas ! Il n’a laissé aucun écrit.

Nous disposons cependant de quelques descriptions de la pratique « du jeu des 5 animaux» de Hua Tuo. Ces textes, dont les plus anciens sont presque contemporains de Hua Tuo, décrivent
“le jeu des 5 animaux” comme une pratique de santé et nous donne une biographie de Hua Tuo, mais sans illustrations.
Jusqu’à récemment les plus anciens dessins du jeu des 5 animaux dont nous disposions dataient de la Dynastie des Ming (1368 – 1644). Ils sont reproduits dans un livre : « la moelle du phénix rouge » et représentent d’anciens immortels pratiquant cette série pour mieux vivre.
Mais en 1973, des dessins représentant la pratique du jeu des 5 animaux ont été trouvés dans la tombe de Ma Wang Dui, à Chang Sha, dans la province du Hunan. Cette tombe date de 190 à 168 avant JC. Ces dessins sont donc antérieurs à Hua Tuo.

Hua Tuo a en effet composé cette série, comme sont composées toutes les séries de Qi gong, en s’inspirant de documents et de pratiques déjà existantes :

  • L’art du Tu Na, la respiration
  • Le Dao Yin, art du mouvement
  • Les pratiques taoïstes déjà anciennes. Zhuang Zi, maître taoïste bien antérieur à Hua Tuo (IVème avant JC) parle déjà de la pratique des animaux en lien avec la respiration pour conserver ou améliorer sa santé.
  • Hua Tuo a également observé les animaux sauvages avec beaucoup de précision. Il était arrivé à la conclusion que les animaux pratiquent parfois certains exercices pour renforcer leur constitution ou réguler certains désordres internes.
  • Sans doute s’est-il également inspiré de la méthode de combat des 5 animaux (Wu Qin Quan) ou de danses rituelles chamaniques.
  • Enfin, il y a associé sa connaissance précise de la médecine traditionnelle chinoise, en particulier la théorie des fonctions des organes internes, des méridiens et de la circulation du Qi, des liquides et du sang.

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Depuis sa création, le jeu des 5 animaux a donné naissance à de nombreux styles allant de formes externes très dynamiques, gymniques, voire martiales, à des formes internes qui s’appuient principalement sur le Souffle, l’Energie. Les formes qui insistent sur la santé appartiennent à la lignée des Qi Gong Yang Sheng : nourrir la vie.
Elles permettent à la fois la régulation de la forme corporelle, de la respiration, de la pensée émotionnelle, mais aussi du Souffle-énergie, le Qi
et du Yi, l’Intention.

Selon Hua Tuo, la pratique du jeu des 5 animaux est une pratique très complète.

  • Elle améliore la santé du corps et de l’esprit,
  • prévient et traite les maladies,
  • améliore également les maladies chroniques et traite le fond de la personne,
  • augmente la longévité, la confiance en soi et la vitalité de l’esprit,
  • renforce la constitution et la force physique,
  • renforce les articulations, les muscles, les tendons et les os,
  • assouplit les ligaments et les muscles,
  • amène la vigueur dans les membres,
  • améliore les fonctions des organes, la digestion, les inflammations de l’estomac et du foie,
  • améliore le système respiratoire.
  • Elle agit également et principalement sur l’hypertension et la fonction cardio-vasculaire,
  • augmente la quantité de Qi, de sang et de liquides en circulation,
  • améliore la circulation du Qi, des liquides et du sang, en particulier aux extrémités,
  • renforce et mobilise l’énergie le long des canaux principaux et collatéraux,
    dissout les stagnations,
  • traite la faiblesse nerveuse, améliore l’attitude mentale et augmente les perceptions.

le Yang Sheng Ba Shi par Evelyne Castellino, chorégraphe

Ci-dessous un texte de commentaire d’Evelyne Castellino sur la pratique du Yang Sheng Ba Shi  en réponse à une question de Dominique Banizette sur les intérêts de ce Qi Gong pour un public de danseurs et de sportifs. Evelyne Castellino est evelyne castellino compagnie acryliquechorégraphe et metteur en scène à Genève et fait pratiquer régulièrement cette série à ses comédiens et danseurs.

 

« Alors comment expliquer cela.
Le public de comédiens (c’est celui avec qui je travaille le plus) a besoin d’un entraînement régulier, mais c’est un public qui a tendance à se dire, sautons l’échauffement ou l’entraînement car il vaut mieux avoir plus de temps pour la répétition.
Lorsqu’on donne l’habitude (disons peut-être lorsqu’on impose un  entraînement) la plupart des comédiens s’en trouvent mieux. Mieux dans leur corps et aussi mieux dans la concentration.
Ils aiment le Yang Sheng Ba Shi, car c’est une série assez physique, donc ils ont l’impression de s’assouplir, d’entretenir leur corps, mais après quelques semaines, le besoin de commencer l’entraînement par le Qi Gong se fait sentir. Parfois on commence et certains parlent et racontent un truc. Je laisse faire, car je sais que petit à petit le silence va arriver, le calme et la concentration.
Cette série travaille autant sur le haut du corps que sur le bas. Elle donne de la force dans les jambes. Et puis il y a les derniers mouvements (Gemou et le nuage) Et ces deux derniers mouvements les centrent et les apaisent.
Le comédien est un être souvent angoissé et la paix qu’ils ressentent à la fin de la série est je pense une des raisons pour laquelle le Yang Sheng Ba Shi leur plaît. Plusieurs me disent qu’ils continuent à pratiquer, une fois qu’on s’est quitté, et que ça les remplit d’énergie.
Je joins au Qi Gong un entraînement Pilates qui leur renforce la musculature interne et étire la musculature externe.
Donc souvent ils maigrissent, le comédien est un être qui a besoin de plaire et de se plaire, donc….
Et puis le Yang Sheng Ba Shi a 8 mouvements, donc c’est aussi plus simple à apprendre pendant le laps de temps des répétitions (6 semaines, cela permet l’apprentissage et l’approfondissement.

Donc ceci pour les comédiens qui n’ont pas un entraînement régulier physique.

Pour les danseurs et les sportifs, c’est une autre histoire, car eux s’entraînent régulièrement, donc je pense qu’ils aiment le Yang Sheng Ba Shi car ce sont des mouvements dont ils n’ont pas l’habitude. Dans un premier temps, ils sont curieux de voir ce que cela va leur faire.
Puis, ils sont étonnés que des mouvements doux et assez simples agissent, cela efface des tensions que les danseurs et les sportifs ont presque tous sans exception.
Dans un troisième temps, comme pour les comédiens, la série les apaise, et leur faire prendre de la distance avec la performance qu’ils doivent accomplir. Cela peut même les aider à aborder « autrement » leur art ou leur sport, à mettre leur attention ailleurs, là où c’était des parties du corps oubliées.
Et cela reste physique, cela demande aussi un effort et le danseur comme le sportif est un dingue de l’effort. »

Evelyne Castellino le 2 mars 2014

Vous pouvez aussi lire l’article de Dominique Banizette sur « la genèse du Yang Sheng Ba Shi »

le Xi Sui Jing

qi gong le xui sui jingLe Xi Sui Jing et le nourrissement des moelles :

Le Xi Sui Jing a été créé par Boddidarma, moine indien venu en Chine au 5ème siècle après JC. Il s’est installé au monastère de Shaolin dans les monts Song Shan. Cette pratique utilise la visualisation sur la lumière. Elle permet d’éliminer les maladies en renforçant le système immunitaire. Elle améliore le fonctionnement hormonal, renforce la circulation de l’énergie dans les méridiens principaux et extraordinaires. Elle tonifie l’énergie des reins et renforce Jing, fortifie les os, purifie et nettoie les moelles. Elle permet également d’éliminer les 7 émotions conflictuelles, de nourrir l’esprit et d’affiner la qualité spirituelle par le Yang du Ciel grâce à la conscience : Shen

Ce Qi Gong se pratique en présence de Shen Gong, le travail de l’esprit. Visualiser et ressentir, visualiser sans attachement, être dans l’attention ouverte, ressentir sans s’impliquer. On absorbe la lumière et on accumule le Qi, puis on laisse cette lumière remplir les moelles. Le travail sur les moelles fait partie du travail d’alchimie interne des taoïstes. Les os deviennent forts, le corps s’allège, l’énergie vitale devient pure, fraîche et claire, les toxines sont éliminées, la circulation de l’énergie et du sang est améliorée. Shen s’éclaire.

Les 3 régulations de base, descriptif des premières étapes dans l’apprentissage du Qi Gong

qi gong l'école du qi serie 2-1

 

Régulation de Xing : la forme corporelle

L’objectif est la prise de conscience et le repositionnement, si c’est nécessaire, de la structure corporelle, afin de

  • Favoriser la circulation de l’énergie en affinant la perception du vide et du plein.
  • Développer la sensation de centre.
  • Sentir les zones de blocages ou de mobilité du corps.
  • Favoriser l’enracinement, c’est à dire le placement des pieds sur le sol et du poids sur les pieds, le placement et mobilisation des genoux, des plis de l’aine, du bassin. Ce qui va influencer l’équilibre et la sensation de stabilité de tout le corps.
  • Favoriser le placement de l’axe, du dos, de la tête et la détente de la ceinture scapulaire.
  • Permettre la prise de conscience de la sensation d’unité entre la Terre et le Ciel …

Ceci à l’aide

  • d’exercices préparatoires
  • d’exercices pédagogiques
  • de l’apprentissage de séries de Qi Gong des plus simples aux plus complexes
  • d’un travail  postural de difficulté croissante.

Régulation de Xin : la pensée émotionnelle 

L’objectif est d’apaiser les pensées et d’obtenir le calme de l’esprit et du cœur par

  • le développement de Yi, l’intention, le propos.
  • le placement de l’attention.
  • le renforcement du centre et des racines terrestres.
  • le déblocage du diaphragme.
  • la mobilisation et détente de la poitrine et de la ceinture scapulaire.

Ceci à l’aide   

  • Du placement des points de concentration et des visualisations pendant la pratique en mouvement
  • De la pratique de la méditation en silence de plus en plus calmement
  • De la pratique des postures de plus en plus agréablement et longuement
  • D’exercices de déblocages du diaphragme
  • D’un travail spécifique sur la ceinture scapulaire
  • De la pratique de visualisation, assis, debout ou allongé pour renforcer le Yi

Régulation de Xi : la respiration

L’objectif est de redonner au système respiratoire toute ses capacités et toutes ses possibilités afin de

  • Prendre conscience de sa respiration et observer ce que cela engage dans notre corps.
  • Guider la respiration pour qu’elle devienne abdominale : naturelle ou inversée.
  • Pouvoir ajuster le geste et la respiration.
  • Apaiser le cœur et l’esprit.
  • Nourrir l’énergie, le sang et les organes.

Ceci à l’aide

  • D’exercices de déblocage du diaphragme
  • D’un travail spécifique sur la respiration
  • De l’apprentissage de différents  types de respirations : bouddhiste, taoïste, …
  • De la pratique dans la fluidité et la détente
  • De la pratique de l’assise en silence de plus en plus calmement et longuement.

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